Biographie

 

Rima Shaw

Née en 1957 à Cambridge, aux Etats-Unis, de nationalité française. Issue d’une famille d’artistes franco-américains, elle sera très tôt initiée aux arcanes d’un métier qui deviendra le sien. Ce monde de l’Art a affermi plus tard sa résolution de se consacrer au questionnement tout spirituel de la beauté. 
Formée, pour ce qui concerne son rapport avec les diverses techniques de l’art de peindre, aux Beaux-Arts d’Aix-en-Provence, puis ayant approfondi ses connaissances en suivant régulièrement les cours d’histoire de l’Art à l’École du Louvre de Paris,  elle s’est engagée au fil des années à expérimenter les ressources comme les limites des formes traditionnelles de l’expression picturale, en explorant certains motifs incontournables comme le paysage, le portrait, la nature morte et même l’icône, mais en cherchant à les soustraire aux automatismes convenus, persuadée, comme elle l’est encore aujourd’hui, qu’aucun sujet n’est épuisable, et, qu’en écoutant son émotion devant l’indicible de ce qui apparaît, chacun peut entrevoir les immenses possibilités contenues dans ce que l’on est convenu d’appeler de ce nom, « le réel ». 
Après des années passées à découvrir en quoi ces expériences techniquement très variées devaient aboutir, non seulement à un considérable enrichissement de sa palette, mais à une approche plus secrète et surtout plus vraie du visible, elle a concentré ses recherches sur des formats que l’on peut « tenir en mains » – dit-elle – en poursuivant une œuvre toute attentive aux affinités inédites de la Nature proprement dite, en revenant essentiellement sur ce qu’elle tient à ranger dans la vaste rubrique de ce qu’on appelle « paysage », alors que cette nouvelle quête non dénuée d’une poésie toute méditative, conduit celui qui regarde à renoncer à l’expérience d’un « spectacle », afin de faire celle d’une véritable « immersion ». 
En effet, depuis quelques temps, une ferveur toute métaphysique a, petit-à-petit, conduit son art à s’exprimer autour d’un motif dégagé par l’observation minutieuse du ruissellement lumineux qui, au gré des heures et des saisons, habite comme un hôte incomparable les festonnements très élaborés du monde végétal, faisant naître le « possible » contenu dans la réalité. 
Pour elle, toute végétation, et notamment les grands arbres, sont de splendides réceptacles du ciel et de ses innombrables nuances luminescentes ; leurs ramures et leurs feuillages piègent littéralement la mystérieuse coloration du déroulement des jours et des nuits, faisant vivre d’une manière sans cesse renouvelée l’alchimie des éléments entre eux. 
Dans cette transmutation de la lumière qui révèle un nombre infini de variations très épurées aux rythmiques et aux harmonies colorées les plus raffinées, la peinture de Rima Shaw puise son aliment en développant avec une grande subtilité ce qui, appartenant au réel, va tout naturellement enrichir son « art de peindre » si particulier, dans le même temps que ces peintures révéleront à travers la musicalité de leurs harmonies et de leurs secrètes vibrations, l’amitié si vaste qui, de tout temps, s’est tissée entre les éléments à travers « le fameux filtre magique » du regard porté sur ce qui  est  perçu par le peintre.
Emma Torrens

Editions

1995 Commande de dix dessins pour le livre : Albert Kahn, les jardins d’une idée. Texte de Pascal de Blignières, Editions La Bibliothèque, en collaboration avec le Musée Albert Kahn à Boulogne.
1991 Réalisation d’un monogramme et d’une maquette de couverture pour les collections des Editions La Bibliothèque. Paris
1998/1999 Calligraphie pour deux ouvrages parus aux éditions Nathan : Pêches de rêves et Montagnes de rêves
2010 à 2024 Conception éditoriale de la monographie et catalogues Vinardel

Expositions personnelles

2025 Couvent des Dominicains, Paris
2014 Galerie Barlier, Paris
2005 Galerie Visconti, Paris
2002 Espace Harmattan, Paris
2000 Espace Harmattan, Paris

Expositions collectives

2022 Fondation Taylor, Paris
1993 Salon des réalités nouvelles, Paris
1992 Salon des réalités nouvelles, Paris
1991 Salon des réalités nouvelles, Paris
1991 Chapelle de la Salpêtrière, Paris
1989 Génie de la Bastille, atelier Gustave de Staël, Paris
1986 Château du Martroy, Seine-et-Marne
1984 Salon d’Automne, Grand Palais, Paris
1983 Festival d’Art Graphique d’Osaka, Japon

Collections privées :

(Europe, Etats-Unis, Angleterre)